- Le président Trump a confirmé qu’il examinait l’affaire de Keonne Rodriguez, ordonnant à la procureure générale Pam Bondi d’examiner le dossier quelques jours seulement avant que Rodriguez ne se présente en prison.
- Le cofondateur de Samourai Wallet doit faire face à une date limite vendredi pour commencer une peine de cinq ans pour avoir exploité une entreprise de transfert d’argent non autorisée.
- L’examen remet en question la position controversée du DOJ selon laquelle la rédaction d’un code de confidentialité non custodial constitue un crime financier.
Le président Donald Trump a déclaré lundi qu’il comptait examiner le cas de Keonne Rodriguez, cofondateur du portefeuille de confidentialité Bitcoin Samourai.
Ces propos sont intervenus après que Trump a été interrogé sur la possibilité d’une clémence lors d’un événement de l’après-midi à la Maison-Blanche.
Le président a confirmé qu’il était au courant de l’affaire et a déclaré qu’elle serait examinée plus près. La procureure générale des États-Unis, Pam Bondi, était présente lors de l’échange, et Trump a attiré son attention sur l’affaire.
Rodriguez a été condamné le mois dernier à cinq ans de prison fédérale. Il doit se présenter en prison vendredi. Sa peine concerne une accusation de complot visant à exploiter une entreprise de transmission d’argent non autorisée.
La poursuite du portefeuille Samourai
Rodriguez et son cofondateur, William Longeran Hill, ont créé Samourai Wallet en 2015. Le logiciel permettait aux utilisateurs de Bitcoin de contrôler leurs propres fonds tout en utilisant des fonctionnalités de confidentialité conçues pour réduire le suivi public des transactions.
L’une de ces fonctionnalités, connue sous le nom de Whirlpool, permettait aux utilisateurs de mélanger des pièces entre des adresses déjà contrôlées, sans envoyer de fonds à un opérateur central.
Le pari de l’accord de plaidoyer
Les procureurs fédéraux ont arrêté les deux promoteurs en avril de l’année dernière. Le ministère de la Justice (DoJ) les a accusés de gérer un service illégal de transmission d’argent et de faciliter des activités criminelles.
Les autorités ont affirmé que le logiciel traitait plus de 2 milliards de dollars de transactions en Bitcoin, y compris des fonds liés aux marchés du dark web.
Les deux promoteurs risquaient des peines allant jusqu’à 25 ans si l’affaire allait en procès. Au lieu de cela, ils ont accepté des accords de plaidoyer pendant l’été. Rodriguez a reçu la peine maximale de cinq ans autorisée pour cette accusation, tandis que Hill a écopé d’une peine de prison de quatre ans.
Litige sur les lois sur la transmission de l’argent
L’affaire a attiré l’attention car Samourai Wallet n’a pas pris possession des fonds des utilisateurs. Depuis 2013, le Financial Crimes Enforcement Network des États-Unis affirme que les transmetteurs d’argent sont des entreprises qui contrôlent les fonds des clients.
Cette directive a été répétée en 2019, avec une référence spécifique aux outils logiciels non dépositaires.
Les dossiers judiciaires montrent que les procureurs ont contacté FinCEN avant de porter plainte et qu’on leur a dit que Samourai ne correspondait pas clairement à la définition d’un transmetteur d’argent.
Malgré cela, le gouvernement poursuivit l’affaire en vertu des lois sur les conspirations. Les procureurs ont soutenu que les outils de confidentialité pouvaient encore être considérés comme des émetteurs illégaux s’ils jouaient un rôle dans le transfert de fonds criminels.
Rodriguez n’était pas d’accord avec cette interprétation mais a accepté l’accord de plaidoyer pour éviter une peine de prison plus longue. Sa peine comprend également trois ans de libération surveillée et une amende de 250 000 $.
Les développeurs et les défenseurs de la vie privée soutiennent que cette affaire a découragé le travail sur des outils de confidentialité pour les blockchains publiques. Ils affirment que les transactions numériques privées étaient une idée centrale derrière Bitcoin et que la pression juridique sur les créateurs de logiciels menace ce principe.
Rodriguez a comparé la condamnation de Roman Storm, cofondateur de l’outil de confidentialité basé sur Ethereum Tornado Cash. Storm a été condamné en août pour des chefs d’accusation similaires.
En lien : Le DOJ rejette la plaidoirie de Roman Storm alors que le verdict sur Tornado Cash restera en vigueur
Fait intéressant, après le retour au pouvoir du président Trump, le ministère de la Justice a abandonné plusieurs affaires pénales commencées sous l’administration Biden. Cependant, la poursuite de Rodriguez et Hill resta active.
Disclaimer: The information presented in this article is for informational and educational purposes only. The article does not constitute financial advice or advice of any kind. Coin Edition is not responsible for any losses incurred as a result of the utilization of content, products, or services mentioned. Readers are advised to exercise caution before taking any action related to the company.