- Une décision historique d’un tribunal indien classe la cryptomonnaie comme une « propriété » légalement protégée.
- Un tribunal empêche WazirX d’utiliser l’utilisateur non affecté XRP pour couvrir ses pertes de piratage de 234 millions de dollars en Ether et en jetons ERC-20
- Le plan de partage des pertes d’une société mère de Singapour jugé inapplicable en vertu du droit indien des contrats
Le tribunal indien a remporté une victoire majeure pour les droits des investisseurs, statuant que la crypto-monnaie constitue une « propriété » en vertu du droit national, empêchant ainsi la bourse en difficulté WazirX d’imposer un plan collectif de partage des pertes à ses utilisateurs. Plus précisément, le tribunal a interdit à WazirX de redistribuer les avoirs en XRP appartenant aux utilisateurs pour couvrir des pertes non liées (jetons Ethereum et ERC-20) résultant de la cyberattaque massive de l’exchange en juillet 2024.
Le tribunal a déterminé que les actifs cryptographiques appartenant aux utilisateurs et conservés par les bourses ne peuvent pas être redistribués pour couvrir les pertes collectives.
À lire également : WazirX est relancé le 24 octobre après un piratage de + de 230 millions de dollars, propose une exonération des frais dans le cadre d’une nouvelle structure
Un tribunal indien affirme que la crypto est une propriété et protège l’utilisateur XRP du plan WazirX
L’affaire a vu le jour lorsqu’un investisseur de WazirX, détenant 3 532 XRP achetés avant le piratage, a demandé une protection juridique pour empêcher l’exchange d’inclure ses actifs dans un plan de redressement. WazirX avait subi un piratage dévastateur de 234 millions de dollars, impliquant principalement des jetons Ethereum et ERC-20, gelant les comptes des utilisateurs. L’investisseur a fait valoir que son XRP était entièrement séparé des actifs volés et devrait donc être entièrement accessible et exclu de tout système de socialisation des pertes.
Elle a déposé une demande d’injonction en vertu de la loi indienne sur l’arbitrage et la conciliation contre l’entité opérationnelle de WazirX, Zanmai Labs Pvt Ltd. L’exchange a répliqué, arguant qu’il était lié par un plan de restructuration approuvé par la Haute Cour de Singapour pour sa société mère, Zettai Pte Ltd., qui imposait un partage proportionnel des pertes entre tous les utilisateurs.
Pourquoi le plan de partage des pertes de WazirX à Singapour a échoué en vertu de la loi indienne
Le juge Venkatesh a rejeté de manière décisive l’argument de WazirX, donnant la priorité aux principes juridiques indiens. Le tribunal n’a trouvé aucune clause dans le contrat d’utilisation de WazirX permettant explicitement la redistribution des actifs non liés d’un utilisateur pour couvrir les pertes d’un autre utilisateur ou de la bourse.
De manière cruciale, le juge a statué que les ordonnances des tribunaux étrangers, comme celle de Singapour approuvant le plan de Zettai, ne peuvent pas remplacer les lois indiennes sur la protection des consommateurs et les droits de propriété sans une base contractuelle claire convenue par l’utilisateur indien.
« La base d’une telle proposition n’est aucune condition dans le cadre contractuel entre les parties », aurait déclaré la décision, rendant l’aspect du partage des pertes inapplicable en Inde pour les utilisateurs qui n’avaient pas explicitement consenti.
Dépositaire, et non propriétaire : une décision renforce l’obligation de l’Exchange de protéger les actifs
Le tribunal a encore démantelé la position de WazirX en clarifiant la relation juridique entre une bourse et ses utilisateurs concernant les actifs déposés. Comparant le partage des pertes proposé à une « assurance de groupe non autorisée d’un groupe d’entraide », le jugement n’a trouvé aucun fondement juridique pour traiter les actifs distincts, appartenant à l’utilisateur, détenus en garde collective, comme un pool collectif pour absorber les défaillances d’échange ou les pertes d’actifs non liés.
Cela affirme avec force qu’en vertu de la loi indienne, les échanges comme WazirX agissent en tant que dépositaires. Ils détiennent des actifs pour le compte des utilisateurs, qui en conservent la propriété. L’exchange ne peut pas revendiquer ou redistribuer unilatéralement ces actifs, en particulier ceux qui ne sont pas affectés par une violation de sécurité spécifique, sans le consentement explicite de l’utilisateur clairement décrit dans les conditions d’utilisation.
Disclaimer: The information presented in this article is for informational and educational purposes only. The article does not constitute financial advice or advice of any kind. Coin Edition is not responsible for any losses incurred as a result of the utilization of content, products, or services mentioned. Readers are advised to exercise caution before taking any action related to the company.
