- Selon WazirX, Binance a menti au sujet de l’acquisition du premier.
- WazirX s’est retrouvé en difficulté avec les autorités indiennes l’année dernière.
- Ces litiges pourraient avoir des effets dévastateurs sur la bourse indienne et ses utilisateurs.
Binance, la plus grande bourse de crypto-monnaies au monde, a déclaré dans un billet de blog qu’elle avait acquis l’entreprise indienne WazirX en novembre 2019, même si la propriété de WazirX n’était pas remise en question à ce moment-là. Les cadres supérieurs de WazirX ont également discuté de la transaction de manière franche.
Toutefois, la donne a changé l’été dernier lorsque WazirX a eu des ennuis judiciaires avec les autorités indiennes. Le siège de WazirX à Mumbai, en Inde, a été perquisitionné par les autorités indiennes au début du mois d’août, car elles soupçonnaient la bourse d’avoir aidé 16 entreprises fintech à blanchir de l’argent.
Selon les informations, Binance n’a pas perdu de temps pour prendre des mesures visant à se séparer ouvertement de WazirX. L’article de blog sur le site Web de Binance qui a d’abord félicité la société pour l’acquisition a ensuite été modifié pour indiquer que l’opération était « limitée à un accord d’achat d’actifs spécifiques et de propriété intellectuelle. »
De plus, le PDG de Binance, Changpeng « CZ » Zhao, a déclaré sur Twitter le 5 août que la bourse de crypto-monnaies ne possédait aucune action dans Zanmai Labs, la société qui gère WazirX.
Aux premières heures du 26 janvier, jour de la fête nationale en Inde, Binance a envoyé une lettre à WazirX, selon des personnes connaissant bien le dossier. La lettre demandait à la bourse indienne de répondre à deux exigences d’ici la fin du mois, faute de quoi Binance risquait de résilier son accord de service avec WazirX d’ici le 3 février.
Tout d’abord, Binance a ordonné à WazirX de publier une « déclaration clarificatrice » pré-rédigée réfutant les affirmations du co-fondateur Nischal Shetty selon lesquelles Binance contrôlait WazirX. WazirX a également dû supprimer Binance de ses conditions de service.
Zanmai a répondu que la mise en demeure était « contraire à l’éthique » et a utilisé la pression médiatique et les menaces pour pousser Zanmai à faire des déclarations fausses et trompeuses en guise de « clarifications ». Selon les experts, ces litiges pourraient avoir un effet dévastateur sur la bourse indienne et ses utilisateurs.
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